Ving Tsun Kung Fu

L’école Optimal Ving Tsun Kung Fu Saint-Etienne propose un enseignement traditionnel en respectant le rythme de chacun. Aucune condition physique particulière n’est requise pour aborder le style. Les principales qualités pour progresser sont la patience et la persévérance.

L’entrainement est axé principalement autour de 3 points:

  1.  Le travail des formes (Tao) à mains nues, avec armes et au mannequin de bois
  2.  Le Chi Sao (mains collantes)
  3.  Le sparring

Formes à mains nues et avec armes (Taos), Chi Sao (mains collantes), sparring, déplacements, mannequin de bois: vous apprendrez le style complet, enseigné de manière traditionnelle.

L’école intègre également au Ving Tsun Kung Fu un travail approfondi sur le Chin Na. Le Chin Na est un ensemble de techniques dont la finalité est la saisie et le contrôle articulaire de l’adversaire (action sur les muscles, tendons et os). Le Chin Na s’associe naturellement au Ving Tsun et en est un excellent complément…

 

Origine du Ving Tsun Kung Fu:

Cet article est la traduction d’un manuscrit rédigé par le Grand Maître Ip Man, dont on peut voir une copie de l’original ci-dessous*.

Ce texte était destiné à servir d’introduction au texte fondateur d’une organisation que Ip Man projetait de créer, la “Ving Tsun Tong fellowship”. Cependant, cette organisation n’a jamais vu le jour. A sa place, la “Ving Tsun Athletic Association” a finalement été créée le 24 août 1967.

“Fondatrice du système Ving Tsun Kung Fu, Yim Ving Tsun était originaire de Canton, en Chine. Jeune fille, elle était intelligente, athlétique, droite avec un fort caractère. Elle était fiancée à Leung Bok Chau, un marchand de sel de Fukien. Peu de temps après, sa mère mourut. Son père, Yim Yee fut accusé à tort d’un crime et faillit aller en prison. Suite à cela, la famille quitta la région et s’est finalement installée au pied de la montagne Tai Leung, à la frontière entre le Yunnan et le Sichuan. Ils vécurent là. Tout cela se passait sous le règne de l’empereur K’anghsi (1662-1722).

A l’époque, le Kung Fu devenait de plus en plus puissant dans le monastère de Siu Lam (Shaolin) du mont Sung, province du Honan. Cela provoqua la peur du gouvernement mandchou, qui envoya des troupes pour attaquer le monastère. Cette attaque échoua. Un homme appelé Chan Man Wai, haut fonctionnaire qui cherchait la faveur du gouvernement, suggéra un plan. Il complota avec le moine Ma Ning Yee, du monastère de Siu Lam. Ils mirent le feu au monastère tandis que les soldats l’attaquaient de l’extérieur. Siu Lam fut brûlé et cinq moines réussirent à s’échapper: la nonne bouddhiste Ng Mui, le moine Chi Shin, le moine Pak Mei, le maître Fung To Tak et le maître Miu Hin. Leurs chemins se séparèrent alors immédiatement.

Ng Mui se réfugia dans le temple de la Grue Blanche sur le mont Tai Leung (également connu sous le nom de mont Chai Har). Là elle rencontrat Yim Yee et sa fille Yim Ving Tsun. Elle devint une cliente régulière du commerce de Yim Yee, et ils devinrent amis.

Ving Tsun était alors une jeune femme, et sa beauté attira l’attention d’un seigneur local. Ce dernier essaya de forcer Ving Tsun à l’épouser. Elle et son père était très inquiets. Ng Mui appris cela et eut pitié de Ving Tsun. Elle accepta d’enseigner des techniques de combat à Ving Tsun afin de pouvoir se protéger. Ensuite, elle pourrait résoudre le problème avec le seigneur local et épouser son fiancé Leung Bok Chau. Alors Ving Tsun suivit Ng Mui dans les montagnes et commença à apprendre le Kung Fu. Elle s’entraîna jour et nuit pour maîtriser les techniques de combat. Elle finit par défier le seigneur local en combat singulier et le battit.

Ng Mui quitta alors la région, mais avant son départ, elle dit à Ving Tsun d’honorer strictement les traditions du Kung Fu, de développer son Kung Fu après son mariage et d’aider les personnes qui travaillaient au renversement du gouvernement mandchou, afin de restaurer la dynastie Ming.

C’est ainsi que le Ving Tsun Kung Fu fut transmis par la nonne Ng Mui.

Après son mariage, Ving Tsun enseigna son art à son mari Leung Bok Chau, qui le transmis à Leung Lan Kwai, qui lui même le transmis à Wong Wah Bo. Wong Wah Bo était membre d’une troupe d’opéra à bord d’une jonque, connue des Chinois sous le nom de “Jonque Rouge”. Wong travaillait dans la troupe de la Jonque Rouge avec Leung Yee Tei. A la même époque, le moine Chi Shin, qui avait fuit Siu Lam, travaillait sur la Jonque rouge comme cuisinier. Chi Shin enseigna les techniques du bâton long à Leung Yee Tei. Wong Wah Bo était proche de Leung Yee Tei et ils partagèrent ce qu’ils savaient sur le Kung Fu. Ensemble, ils mirent en commun et améliorèrent leurs techniques, et ainsi les techniques de bâton long furent incorporées au Ving Tsun Kung Fu.

Leung Yee Tei transmit le Kung Fu à Leung Jan, un herboriste bien connu de Foshan, qui saisit les secrets les plus intimes du Ving Tsun et put atteindre le plus haut niveau de compétence dans cet art. De nombreux maîtres de Kung Fu vinrent le défier, mais tous furent vaincus. Leung Jan devint très célèbre. Plus tard, il transmit à son tour le Ving Tsun à Chan Wah Shun, qui m’a pris comme son élève il y a plusieurs décennies. J’ai étudié le Kung Fu aux côtés de mes “frères Kung Fu” tels que Ng Siu Lo, Ng Chung So, Chan Yu Min et Lui Yu Jai.

Le Ving Tsun nous a ainsi été transmis et nous sommes éternellement reconnaissants à nos ancêtres et professeurs de Kung Fu. Nous nous souviendrons et apprécierons toujours nos racines, et ce sentiment partagé gardera toujours nos “frères Kung Fu” proches les uns des autres.

C’est pourquoi j’organise la “Ving Tsun Fellowship” et j’espère que mes “frères Kung Fu” me soutiendront dans ce projet. Cela sera très important pour la promotion du Ving Tsun Kung Fu”

*Texte traduit du chinois en anglais par la Ving Tsun Athletic Association, et traduit de l’anglais en français par Hervé Besson


Lexique du Ving Tsun:
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